- Culture,
N'appelle pas, il n'y a personne
de Youssef Fadel
Traduit de l'arabe (Maroc) par Philippe Vigreux
Jeune femme venue de la petite ville d’Azemmour, Farah – qui signifie “joie” – rêve de devenir chanteuse et monte à Casablanca dans l’espoir d’y faire carrière. Osmane est un artisan décorateur qui travaille avec son père sur le chantier de la mosquée Hassan II, que le roi a voulue d’un luxe opulent et pour le financement de laquelle toutes les couches de la popu-lation sont mises à contribution, y compris les plus démunies.
Sur cette toile de fond se greffe une histoire d’amour entre Osmane et Farah qu’il rencontre par hasard sur le chantier. Elle est pour lui, au gré de ses apparitions, comme un ange de lumière. Toutefois, l’ambition de Farah est trop pressante pour l’assigner à un seul lieu, à un seul homme, et cette nature libre l’expose à toutes les convoitises.
Avec «N’appelle pas, il n’y a personne», titre inspiré d’une chanson de Fayrouz, Youssef Fadel met un point final à sa trilogie consacrée au règne de Hassan II. On a vu dans «Un joli chat blanc marche derrière moi» (Sind-bad/Actes Sud, 2014) l’arbitraire du pouvoir royal et les intrigues de la cour, dans «Un oiseau bleu et rare vole avec moi» (Sindbad/Actes Sud, 2017) la dure répression qui a suivi l’attentat manqué contre le roi, le 15 août 1972. Ce dernier tome dénonce en particulier le fossé qui n’a cessé de se creuser entre les riches et les pauvres.
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Editions Actes Sud
ISBN 978-2-330-12554-7
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