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Entretien avec Linca Kucsinschi
Publié le 17 juin 2024 – Mis à jour le 18 juin 2024
[Le carnet Archéorigines a été créé en janvier 2023. Doctorante au sein du laboratoire Hisoma, Linca Kucsinschi en est la rédactrice en chef]
- En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis actuellement en quatrième année de thèse en histoire à l’université Jean-Moulin Lyon 3. Après des études d’histoire et d’archéologie classique, je me suis adonnée à l’étude de l’histoire des musées et du patrimoine muséal, surtout archéologique. Je m’intéresse à des sujets tels que le contexte archéologique des objets muséaux, la création des musées d’archéologie et la place des objets dans les musées. Mon intérêt est de comprendre le phénomène de dissémination culturelle et le rôle de la découverte du passé dans la société dans la longue durée. En plus de participer à plusieurs journées d’étude et colloques, je suis enseignante vacataire à l’université Lumière Lyon 2 et l’université Jean-Moulin Lyon 3.
- Depuis quand écrivez-vous sur les carnets Hypothèses et quelles sont vos motivations pour cela ?
J’écris sur le carnet Hypothèses depuis janvier 2023, grâce à la naissance du projet labo junior Archéorigines dont je suis l’une de responsables. Le carnet Hypothèses « Archéorigines » représente l’un des moyens privilégiés de communication et de diffusion des activités du labo junior. Le labo junior Archéorigines est un groupe temporaire de recherche de jeunes chercheuses et chercheurs appartenant à plusieurs unités de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à Lyon. Il a pour objectif de promouvoir et valoriser les travaux en histoire de l’archéologie. Notre intérêt est de contribuer à une meilleure connaissance des problématiques relatives à la politisation du passé et à l’appréhension de ses vestiges matériels. Notre carnet est plus collectif qu’individuel. Dans le cadre de ce labo, il nous permet de diffuser nos activités, d’élaborer des appels et de publier les comptes rendus de nos événements. De plus, cela nous offre la possibilité de partager nos idées et nos recherches dans le cadre d’un travail d’équipe. À titre personnel, je me suis investie dans l’élaboration de ce carnet pour mieux diffuser nos activités, mais également pour saisir cette opportunité que le carnet nous permettait, c’est-à-dire de publier des billets de recherche sur des sujets qui m’intéressent, comme l’histoire du trésor de Schliemann.
- Que vous apporte l’écriture sur un carnet Hypothèses, que d’autres canaux de communication ne vous apportent pas ?
Le principal apport de l’écriture sur un carnet Hypothèses est de permettre de faire connaitre nos travaux de façon directe et efficace. De cette façon, nous avons écrit des billets sur des objets du mois et leur histoire, ainsi que des retours sur des expositions temporaires, pour ne donner que deux exemples. De plus, c'est une plate-forme où nous diffusons nos appels à communication concernant nos activités, nos comptes rendus sur nos recherches, ainsi que nos activités de médiation auprès du grand public. Ainsi, il nous permet de garder la trace de nos activités, de diffuser nos informations et d’écrire sur des sujets qui nous intéressent. Dans une certaine manière, il nous permet une certaine liberté, car il s’agit de publications moins rigides que la publication des articles scientifiques. Il nous permet aussi de revoir nos styles d’écriture, de vulgariser certains sujets et aussi de repenser notre domaine et les problématiques qu’on se pose.
- De quelle manière le carnet auquel vous participez est-il un levier de communication avec vos pairs et avec un plus grand public ?
La forme du carnet et sa facilité d’utilisation nous permettent de sortir de nos sujets de thèse, de publier sur de sujets différents tout en restant dans le même thème principal. Au centre de notre projet se trouve la mission de faire connaître le domaine qui, malgré les efforts de ces dernières années, demeure encore un sujet relativement très peu connu. Dans l’ère des restitutions, l’histoire de l’archéologie et des collections est vitale pour la compréhension du sujet et notre intérêt est de le disséminer auprès du grand public. Ainsi, je peux dire qu’en plus de nos activités de médiation, l’écriture de billets de recherche permet de créer des ponts et de diffuser également auprès du grand public les différents éléments importants de l’histoire de l’archéologie et des collections.
- Auriez-vous un conseil à donner à un·e aspirant·e carnetier·e ?
Mon premier conseil sera de ne pas hésiter à se lancer dans cette expérience, car il permet de donner une certaine visibilité de notre travail, surtout pour les doctorants et les jeunes chercheurs. Les carnets de recherche numérique deviennent de plus en plus populaires et permettent d’ouvrir de nouvelles voies sur plusieurs plans, et donc je conseille fortement son utilisation. Mais il faut toutefois bien réfléchir à l’intérêt du carnet et suivre également des formations. Également, pour un étudiant en thèse, je dirai aussi que l’idée d’écrire de manière continue permet de dépasser le syndrome de la page blanche. Dans mon expérience, l’écriture de billets permet d’explorer les styles d’écriture qu’on veut employer, d’avoir une certaine aisance dans les constructions écrites et surtout de construire des réflexions intéressantes et une pensée critique.
[Figure 1 : Capture d'écran du carnet Archéorigines.]
[Statistiques de consultations du carnet Archéorigines.]
Nombre de billets publiés |
Nombres de visites |
|
2023 | 24 | 656 |
2024 | 7 | 359 (au 23 mai) |
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Mise à jour : 18 juin 2024