Entretien avec Clara Lyonnais-Voutaz

[Le carnet RAT existe depuis mai 2021. Clara Lyonnais-Voutaz, doctorante en géographie à l’université Jean-Moulin Lyon 3 participe à son alimentation et à la réflexion au sein du laboratoire junior Recherches animalières transdisciplinaires]

1. En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?

   Je suis actuellement doctorante à l’université Jean-Moulin Lyon 3 en deuxième année de thèse de géographie, sous la direction de Lise Bourdeau-Lepage (qui est professeure à Lyon 3) et de Jean Estebanez (qui est maître de conférences à l’université Paris-Est Créteil).

   Je m’intéresse aux projets qui participent à réintroduire des poules et des chevaux dans plusieurs grandes villes françaises pour comprendre quels sont les impacts sur le cadre de vie des habitant·e·s, et notamment les effets potentiels sur leur bien-être.

2. Depuis quand écrivez-vous sur les carnets Hypothèses et quelles sont vos motivations pour cela ?
   
   J’écris sur le carnet Hypothèses du laboratoire junior Recherches animalières transdisciplinaires (RAT) depuis septembre 2021. En effet, j’ai participé à la création du laboratoire junior et de notre carnet Hypothèses, qui est l’un de nos moyens privilégiés de communication avec les réseaux sociaux. Il nous permet de relayer les évènements que nous organisons, mais aussi de diffuser certains contenus que nous créons.
   
   À titre personnel, j’ai souhaité m’investir dans le carnet Hypothèses pour participer à faire connaître notre laboratoire et pour développer mes compétences au niveau de la communication (y compris mes compétences graphiques pour la création des affiches et des visuels). En outre, le travail sur le carnet Hypothèses est porté par un petit groupe de quelques personnes, c’est donc l’occasion d’échanger et de partager nos idées dans le cadre d’un travail d’équipe toujours stimulant.
    
3. Que vous apporte l’écriture sur un carnet Hypothèses, que d’autres canaux de communication ne vous apportent pas ?
   
   À mon sens, le principal apport de l’écriture sur un carnet Hypothèses est de permettre de faire connaître nos travaux de façon directe et efficace, dans des formats qui sont moins contraignants que ceux des articles académiques.
   
   Nous utilisons le carnet Hypothèses comme élément complémentaire à d’autres ressources, que sont notamment les réseaux sociaux, notre liste de diffusion par mails et la communication en présentiel au sein de l’ENS de Lyon. Les billets du carnet Hypothèses peuvent donc très facilement être partagés, à la fois par nos soins, mais aussi par d’autres groupes de chercheurs sur les thématiques que nous abordons. Ils permettent de regrouper facilement l’ensemble des informations et de notre activité, y compris les liens vers les captations vidéo de nos évènements.
   
   L’un des autres avantages du carnet Hypothèses est que nous pouvons le contrôler et le gérer facilement sans instance extérieure. Cela nous permet donc de choisir, et de faire varier, la présentation visuelle et la charte graphique. De plus, sur le carnet, nous avons pu tester des formats que nous n’aurions pas pu développer aussi facilement ailleurs comme des interviews ou des résumés d’ouvrage. J’apprécie donc beaucoup la liberté permise par le carnet Hypothèses !
    
4. Sur le carnet, vous interdisez-vous/permettez-vous d’écrire certaines choses, et pour quelle raison ?
   
   Dans l’écriture du carnet, nous nous interdisons peu de choses : l’objectif est bien sûr d’écrire des articles scientifiques et sérieux, mais nous profitons des possibilités du carnet pour diversifier les formats. Je dirais donc que les seuls éléments que nous ne souhaitons pas publier sont des textes non scientifiques, tels que des billets d’humeur, ou des fragments de nos recherches personnelles car le carnet ne vise pas à faire notre autopromotion.
   
   Néanmoins, même si nous ne nous interdisons rien sur le fond, nous sommes particulièrement vigilant·e·s à la forme et au vocabulaire lorsque nous abordons des sujets aussi sensibles que la question animale, ce qui reflète également la diversité des opinions des membres du laboratoire junior.
   
   À l’inverse, nous nous proposons à la fois des annonces de nos évènements, le relais d’autres évènements sur la thématique des animaux, mais aussi des résumés de nos journées d’étude, de certaines présentations ou des comptes rendus de lecture. Nous avons également profité des possibilités offertes pour proposer des Padlets de ressources sur certaines thématiques afin de centraliser des informations et de les faire découvrir au plus grand nombre.
   
   Finalement je dirais que notre principale limite est le temps que nous pouvons investir dans la conception et l’écriture de nouveaux formats !
    
5. Auriez-vous un conseil à donner à un·e aspirant·e carnetier·e ?
   
   Je pense que mon premier conseil serait de bien réfléchir à l’objectif du carnet et au temps que l’aspirant·e carnetier·e pourrait y consacrer, afin d’avoir des objectifs cohérents par rapport à l’investissement possible en temps et en énergie. En effet, la tenue d’un carnet, en particulier lorsque cela se fait en équipe, prend du temps d’écriture, de relecture et de mise en forme avant d’arriver à un billet publié. Par conséquent, le fait d’avoir des objectifs clairs permet de ne pas se perdre dans la multitude des possibilités offertes par Hypothèses et de bien se centrer non seulement sur le fond mais aussi sur la forme des contenus proposés.
   
   D’autre part, je conseille de suivre une formation à l’utilisation d’Hypothèses pour en découvrir toutes les possibilités mais également pour ne pas perdre trop de temps au démarrage dans la structuration et la mise en forme de base.
   
   Enfin, je conseillerais de ne pas hésiter à se lancer car c’est une bonne expérience, formatrice et enrichissante, qui permet aussi de garder une trace des projets menés et de s’obliger à poser par écrit certains éléments, ce qui est toujours intéressant.

[Figure 1 : Capture d'écran du carnet RAT.]

[Statistiques de consultations du carnet RAT.]