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Noël en littérature

Publié le 19 décembre 2022 Mis à jour le 6 mai 2024

Pour cette fin d’année, les BU vous proposent une sélection d’œuvres placées sous le signe de Noël, qui vous feront voyager à travers les époques et les différents horizons littéraires.

Hans Christian Andersen,  E. Th. A. Hoffmann, Selma Lagerlöf, Alphonse Daudet, Scott Fitzgerald, Guy de Maupassant, Victor Hugo, Nicolas Gogol, Fedor Dostoïevski, Jérôme Salinger, O’Henry, Blaise Cendrars … autant de voix de Noël et d’univers féériques, intriguants, plaisants, drôles, poétiques, tristes ou sombres à redécouvrir à l’approche des fêtes.


AUX ORIGINES DES CONTES DE NOËL Dickens 2

Puisant leurs sources dans le thème de la Nativité et dans l’histoire Sainte, les contes de Noël traversent plusieurs siècles sous la forme de recueils de cantiques et de chansons populaires avant de devenir un véritable genre littéraire au milieu du XIXème siècle. Dans les années 1840, l’anglais Charles Dickens annonce sa naissance avec son célèbre recueil « Contes de Noël ». Les nouvelles qui le composent (« A Christmas Carol », «The Bells», « The Cricket Behind the Hearth », « The Battle of Life », « The Possessed, or Deal avec un fantôme ») marquent le début d’une véritable tradition dans la littérature mondiale.

Si d’autres écrivains du XIXème siècle ont célébré la Nativité en rassemblant cantiques, comptines et pamphlets dans des recueils sur le thème de Noël, c’est l’écrivain britannique qui a su imposer, selon les critiques, une approche séculaire au genre longtemps lié à la tradition religieuse.

 

Je ferai honneur à Noël dans mon cœur et j’essaierai de le garder toute l’année
Charles Dickens
UN GENRE TRÈS POPULAIRE 

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les « contes de Noël » sortent en grand nombre sur les pages des journaux et des magazines. Le phénomène devient en quelques décennies si populaire en Europe que le dramaturge français Pierre Veber ironise au sujet de leur multiplication dans la presse française dans le journal Gil Blas du 23 décembre 1895.

Nourries par les règles du folklore et par l’esthétique de l’étrange, les histoires de Noël semblent obéir dès cette époque à un canon littéraire : les éléments stylistiques, les thèmes et les aventures se répètent. Le public est conquis par l’ambiance douce et nostalgique de Noël et par la prévisibilité des intrigues. Réglées à la manière d’un rite et marquées par une moralité bienveillante, les histoires de Noël s’accordent parfaitement avec les célébrations religieuses de fin d’année en offrant au public d’agréables moments de lecture.
 

LES GRANDS CLASSIQUES Gogol

Les grands écrivains continuent à perpétuer cette tradition littéraire pour faire de Noël le « temps de tous les dangers et de toutes les merveilles ». Anges, trolls, bergers, géants, rois mages, prophètes, enfants, sorcier(e)s, personnages en tout genre défilent dans leurs récits comme dans une farandole féerique, fantastique ou fantasmagorique.

Touchantes, poignantes de vérité, envoutantes et parfois tristes ou tragiques, les histoires de Noël inventées pas les grands écrivains restent longtemps présentes dans les esprits. Empruntes de légendes chrétiennes ou de vieilles croyances, elles mettent toutes au cœur de leur récit la bonté de Dieu, la providence, le don, la charité et la bienveillance.

Respectant les règles du genre, les grands auteurs célèbrent l’esprit de Noël par le partage et la générosité en dénonçant la misère et l'injustice sociale. D’autres nous racontent des histoires avec fin heureuse, où l’on assiste à la magie au sens propre et figuré : l’intervention des forces mystérieuses fait fondre les cœurs, les héros sont métamorphosés et repentis, le bien triomphe sur le mal. Enfin, le génie des grands écrivains invite le lecteur à se laisser gagner par l’ambiance de Noël en le plongeant dans une lecture pas tout à fait « douce ». Des histoires troublantes, dérangeantes, voire ténébreuses qui ébranlent, suscitent d’intenses émotions et de l’empathie, c'est ce que nous réserve aussi la plume des grands « conteurs » de Noël.

...Peste soit de Satan ! Car c'est la plus belle nuit de Noël mais c'est aussi la plus folle...Et si le forgeron était tombé aux mains du diable ? Ou pire encore, si le diable en personne était tombé entre les siennes ?...

Nicolas Gogol

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