Il consacre sa vie à l'étude de 3 questions :
- Que puis-je connaître ?
- Que dois-je faire ?
- Que m’est-il permis d’espérer ?
Il y répond respectivement dans la Critique de la raison pure (1781 et 1787) ; la Critique de la raison pratique (1788) et La Critique de la faculté de juger (1790).
Kant démontre qu’on ne peut pas connaître que ce qu’il appelle les « phénomènes » (tout ce qui peut faire l’objet d’une expérience dans l’espace et dans le temps). C’est nous qui les façonnons par notre regard : on ne peut pas connaître les « choses en soi », mais pourvu que nous appliquions correctement les catégories de notre entendement aux phénomènes sensibles, le travail de la science est possible.
« Nous ne connaissons donc des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes. » (Kant, 1787).
Il en va de même en esthétique : le fait de ne pas savoir ce qui définit la beauté d’un paysage ou d’un tableau est le trait distinctif du beau.
« Le beau est ce qui plaît universellement, sans concept » (Kant, 1790).
Cette universalité n’est pas fondée sur une série de critères auxquels l’œuvre devrait se conformer pour plaire à tous.
Kant développe par ailleurs le concept philosophique de l'intersubjectivité. C'est l'idée que les hommes sont des sujets pensants capables de prendre en considération la pensée d'autrui dans leur jugement propre.
- dans le savoir = la question théorique
- en morale = la question pratique
- dans le jugement de goût = la question esthétique et son horizon de visée d'un universel comme "sens commun "esthétique
Quelques lectures :
Ebooks et articles :
- Lleres, Stéphane. Kant en schémas. Ellipses, 2023
- Alain Renaut. Kant et le kantisme. PUF, 2023. "Que sais-je"
- Les intentions morales au croisement de l'universel et du singulier : relire Kant / Raphaël Erhsam. Philosophie, 2014/2 n°121
- Paul Guyer (ed.). The Cambridge Companion to Kant and Modern Philosophy. Cambridge University Press, 2007